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Editorial pour le bulletin d’information du 7 janvier 2022 : Et si ça y était ? Répondre consciemment aux perturbations sociétales.
En tant qu’initiateur de ce qui est devenu un mouvement d’adaptation radicale’ (Deep Adaptation) aux perturbations et à l’effondrement du tissu social, je suis heureux de pouvoir continuer à partager avec vous ce qui me semble être important pendant cette période très agitée. Lors des conversations DA, nous parlons souvent de ‘l’effondrement du tissu social’, mais nous n’explorons guère ce que nous entendons par ‘tissu social’. Par exemple, existe-t-il des normes et des valeurs fondamentales qui façonnent notre expérience de la société ? Pourraient-elles être aussi importantes pour certaines personnes que les questions de logement, de nutrition ou de santé ? Ou devrions-nous abandonner certaines valeurs qui ont été centrales dans notre expérience de la société, si nous pensons que cela nous permettra d’être plus en sécurité ? Qui définit le ‘nous’ essentiel ou moins essentiel ? Et quelle serait la provenance de ces idées sur la sécurité ? Ce sont des sujets abordés par les signataires de la mise en garde des universitaires sur les perturbations sociétales. A la lumière de ces dernières, j’ai bien aimé le récent résumé du mouvement d’adaptation radicale dans une critique de mon nouveau livre : “Contrairement au mouvement croissant des néosurvivalistes qui donne la priorité à la survie personnelle à tout prix, l’adaptation profonde appelle à des réponses adaptatives qui découlent de la solidarité avec toute vie, ce qui nécessite un sens élargi de soi et de la parenté.”
Quand mon article DA devint viral, une partie de ma motivation pour maintenir mon engagement était de contribuer à des moyens bienveillants afin de répondre à la recrudescence de sentiments de vulnérabilité. Pas seulement des moyens qui sont plus doux qu’un futur “Mad Max” de crimes violents dans une société sans loi. Des voies qui seraient également plus douces qu’un futur ‘Major Max’ de gouvernements totalitaires utilisant la peur pour générer une agression publique contre la pensée et le comportement indépendants. C’est parce que j’estime que les droits humains sont centraux au sens de la société et donc, toute suspension ou dénigrement de ces droits représente une perturbation de la société. Pire encore, si le pouvoir maintien des restrictions sur ces droits et le grand public ne les défend pas, cela représente une rupture du tissu social. Quelque chose qui, avec le recul, pourrait être considéré comme un aspect de l’effondrement du tissue social
Nombreux d’entre nous, qui anticipent les perturbations et l’effondrement de la société, ont eu la chance d’éviter les perturbations directes sur nos propres vies dues aux pertes environnementales et à ses effets d’entraînement. Comment allons-nous réagir lorsque nous ressentons notre vulnérabilité immédiate et celle de nos proches ? Étant donné les liens entre la dégradation de l’environnement et les maladies d’origine animale (ne serait-ce qu’en raison d’expériences scientifiques irréfléchies en réponse à ce risque), l’année 2021 peut être considérée comme le premier exemple de perturbation sociétale liée à l’environnement qui touche tout le monde (à différents degrés) dans les pays riches. Comment avons-nous réagi ?
Maintes fois au cours de la dernière année, les gens ont répondu avec curiosité et solidarité. Cependant, de nombreuses personnes ont répondu par des discours culpabilisants, dénigrants et humiliants à des idées alternatives. La conséquence est que, en soutenant les suspensions autoritaires des droits humains, l’examen des politiques est sapé. Cette forme de perturbation sociétale – voire d’effondrement – se produit en ce moment. C’est un phénomène auquel certains d’entre nous, nos amis, collègues, parents et voisins, ont participé – ou qu’ils ont toléré. Parce que cela se passe maintenant et non dans un futur théorique, le sujet est inévitablement plus chargé émotionnellement. C’est pourquoi nous été nombreux à s’en éloigner.
Jusqu’à récemment. Dans le domaine de l’anticipation de l’effondrement, de plus en plus de personnes remettent publiquement en question la trajectoire des sociétés, tout en anticipant les réactions hostiles qu’elles subiront de la part de certains. Paul Kingsnorth est cofondateur du groupe Dark Mountain, qui a commencé à explorer l’effondrement quelques années avant Deep Adaptation. Son interview, au cours de laquelle il dénonce la division et l’autoritarisme comme réponse principale à la santé publique en 2021, a été visionnée plus d’un million de fois. Les réactions virulentes de commentateurs bien connus du mouvement écologiste met en évidence la rupture permanente du dialogue civique qu’il pointait du doigt.
Ses circonstances sont peut-être révélatrices. Anticipant l’effondrement de la société de consommation industrielle, Paul a déménagé en Irlande pour vivre plus près de la terre et essayer d’être plus résilient. Sa situation nous rappelle que même si bon nombre d’entre nous souhaitent laisser de côté le militantisme et la politique et vivre selon nos valeurs de manière plus locale, l’État, les médias et le grand public ne laissent pas les gens en paix. On ne peut pas trouver la résilience une parcelle ou un cercle de soutien à la fois. Tout comme l’activisme peut devenir une distraction préoccupante, l’anti-activisme ne nous mettra pas à l’abri de ce qui se passe dans la société. Tout cela est nécessaire.
C’est pourquoi cette newsletter aborde à la fois les aspects personnels et politiques – intérieurs et extérieurs – pour répondre aux perturbations sociétales. C’est également la raison pour laquelle j’ai publié un article et un clip vidéo sur la nécessité de contrecarrer les mensonges des médias sur différents militants et de trouver une cause commune en défendant notre liberté de prendre soin les uns des autres, et de la nature. C’est également la raison pour laquelle je me réjouis qu’un facilitateur expérimenté dans le domaine de DA lance « Freedom to Care », des cercles de soutien par les pairs en ligne pour les personnes qui ont le sentiment d’être victimes d’une agression médicale. J’ai bon espoir qu’en 2022, nous serons plus nombreux à tirer les leçons des limites et des faux pas de la réponse à la santé publique de 2021 et que nous serons ainsi mieux préparés aux futures perturbations liées à la santé grâce à un meilleur programme citoyen. Bien que certains d’entre nous évitent les querelles en choisissant de considérer que les souffrances actuelles causées par les politiques publiques ne relèvent ni de la rupture sociétale ni de l’adaptation radicale, cela pourrait impliquer que les droits humains ne sont pas un élément constitutif de ce que nous entendons par société. Un tel évitement pourrait devenir une pacification des abus. En trouvant une voie pour naviguer dans la polarisation générée par le dénigrement de nos concitoyens par les médias de masse, nous bénéficierons des conseils d’aînés spirituels tels que le révérend Stephen Wright, premier invité de Deep Adaptation Q&A en 2022 plus tard ce mois-ci.
L’urgence climatique ne se dissipera pas (jamais). La dernière lettre rédigée par les signataires de la mise en garde des universitaires explique que l’échec de la politique climatique internationale est le résultat de décennies d’influence des entreprises. Cette même influence jouera sur la manière avec laquelle les gouvernements et les médias présenteront les options pour faire face au chaos qui en découle. C’est ce qui confère toute son importance au leadership et à la manière de communiquer des personnes qui ne veulent pas que leurs idées quant à la façon de prendre soin les uns des autres soient façonnées par la propagande des entreprises, et c’est pourquoi je continuerai à enseigner le tout à l’université.
Bonne année
Professeur Jem Bendell
Publisher, Deep Adaptation Quarterly
Editorial para el boletín del 7 de enero de 2022: ¿Es este el momento que esperábamos? Una respuesta consciente a la desintegración social.
Como precursor de Deep Adaptation (‘Adaptation Profunda’), lo que se ha convertido en un movimiento de “adaptación radical” ante los desórdenes y el colapso de la sociedad, me complace tener este medio para seguir compartiendo con ustedes lo que considero importante a medida que atravesamos tiempos más difíciles. Con frecuencia, en las conversaciones del Deep Adaptation (DA), hablamos del “colapso de la sociedad”, pero no solemos analizar lo que entendemos por “sociedad”. Por ejemplo, ¿hay normas y valores fundamentales en lo que experimentamos como sociedad? ¿Podrían ser tan importantes para algunos como las cuestiones relativas a la vivienda, la nutrición o la salud? ¿O deberíamos abandonar ciertos valores que han sido fundamentales en nuestra experiencia como sociedad, si creemos que eso nos aportará más seguridad? ¿Quién decide quién es el “nosotros” que importa y “los otros” que importan menos? ¿Y de dónde provendría esa idea de sentirse más seguros? Estos son los temas que analizan los firmantes del Scholars Warning sobre la desintegración social. A propósito de estos temas, me agradó un resumen reciente del movimiento Deep Adaptation en una reseña sobre mi nuevo libro: “A diferencia del creciente movimiento prepper (preparacionista) que prioriza la supervivencia personal a toda costa, Deep Adaptation aboga por respuestas adaptativas que surgen de la solidaridad con todas las formas de vida, lo que requiere un sentido más amplio del yo y del vínculo con los otros”.
Parte de la motivación para seguir colaborando después de que mi artículo sobre la DA se hiciera viral fue contribuir con formas más amables de respuesta a los crecientes sentimientos de vulnerabilidad. No sólo formas más amables que un futuro “Mad Max” de crímenes violentos en una sociedad sin ley. Sino también formas que sean más amables que un futuro “Major Max” de gobiernos totalitarios utilizando el miedo para generar una agresividad colectiva hacia el pensamiento y el comportamiento independientes. Esto se debe a que valoro los derechos humanos como algo esencial en lo que supone una sociedad y, por lo tanto, cualquier suspensión o degradación de tales derechos es un aspecto de la desintegración social. Y lo que es peor, si tales derechos permanecen restringidos por el poder y no son defendidos por gran parte del público, eso representará una total ruptura a nivel social. Algo que, en retrospectiva, podría ser considerado como un factor determinante del colapso social.
Muchos de los que anticipamos la desintegración y el colapso social hemos tenido la suerte de evitar gran parte de esos trastornos en nuestras propias vidas en lo referente a daños medioambientales y sus consecuencias. ¿Cómo reaccionaremos cuando percibamos nuestra propia vulnerabilidad y la de nuestros seres queridos? Dadas las conexiones entre el deterioro medioambiental y las enfermedades de origen animal (aunque sólo sea por los imprudentes experimentos científicos en respuesta a ese riesgo), el año 2021 puede considerarse como el primer caso de desintegración social relacionada con el medio ambiente que ha afectado a todo el mundo (en diferentes grados) en los países ricos. ¿Cómo hemos respondido?
En muchos casos a lo largo del último año, la gente respondió con curiosidad y solidaridad. Sin embargo, muchas personas han respondido culpando, denigrando y ridiculizando cualquier idea alternativa, socavando así el escrutinio de las medidas impuestas y favoreciendo la autoritaria suspensión de los derechos humanos. Esa forma de desintegración social -quizá de colapso- está ocurriendo ahora mismo. Es algo en lo que algunos de nosotros, nuestros amigos, colegas, parientes y vecinos, hemos estado participando, o tolerando. Como está ocurriendo ahora y no en un futuro hipotético, resulta inevitable que el tópico tenga una mayor carga emocional. Por eso muchos de nosotros optamos por evitarlo.
Al menos hasta hace poco. Cada vez hay más personas en el ámbito de la previsión del colapso que desafían públicamente la trayectoria de las sociedades, si bien anticipan la reacción violenta que experimentarán por parte de algunos. Como Paul Kingsnorth, cofundador del grupo Dark Mountain, que inició la exploración del colapso unos años antes que Deep Adaptation. Su entrevista, en la que se opone a la disgregación y el autoritarismo como forma de respuesta a los problemas de salud pública en 2021, ha sido visualizada más de un millón de veces. Parte del hostigamiento que recibió por parte de conocidos comentaristas del movimiento ecologista pone de manifiesto la actual ruptura del diálogo cívico a la que apuntaba.
Quizá sus circunstancias nos resulten instructivas. Anticipándose al colapso de la sociedad industrial de consumo, Paul se trasladó a Irlanda para vivir en mayor contacto con la tierra e intentar ser más resiliente. Su situación nos recuerda que, aunque muchos de nosotros queramos dejar atrás el activismo y la política y vivir de acuerdo con nuestros valores de forma más local, el Estado, los medios de comunicación y el público en general no deja a la gente en paz. La resiliencia no se puede encontrar en una parcela o en un círculo de apoyo de forma aislada. Al igual que el activismo puede convertirse en una distracción que todo lo consume, el anti-activismo no nos aislará de lo que se está desarrollando en la sociedad. Todo es necesario.
Es por esto que este boletín presenta tanto lo personal como lo político —lo interno y lo externo— como respuesta a la desintegración social. También es la razón por la que he publicado un artículo y un vídeo musical sobre la necesidad de contrarrestar las mentiras de los medios de comunicación sobre diversos activistas y, en su lugar, encontrar una causa común en la defensa de nuestra libertad para cuidarnos unos a otros y a la naturaleza. También es la razón por la que estoy encantado de que un facilitador experimentado en el campo de la DA esté lanzando los círculos de apoyo online “Freedom to Care” para las personas que sienten que están sufriendo agresión médica de algún tipo. Tengo la esperanza de que en 2022 seamos más los que aprendamos de las limitaciones y los errores de la respuesta de 2021 a la salud pública y estemos así mejor preparados para futuras alteraciones relativas a la sanidad con una agenda mejor orientada a los ciudadanos. Aunque algunos de nosotros intentemos evitar la polémica optando por considerar que el sufrimiento actual derivado de las políticas públicas no tiene nada que ver con la desintegración social ni con la adaptación radical, eso podría implicar no considerar los derechos humanos como algo fundamental en lo que entendemos por sociedad. Esta forma de evasión podría convertirse en un consuelo ante el abuso. Para encontrar un camino entre la polarización generada por la denigración de nuestros conciudadanos por parte de los medios de comunicación, nos resultará beneficioso el consejo de los más veteranos espirituales, como el Reverendo Stephen Wright, que es el primer invitado de Deep Adaptation Q&A en 2022, a finales de este mes.
La emergencia climática no va a remitir (nunca). La última declaración de Scholars Warning explicaba que el fracaso de la política climática internacional era el resultado de décadas de influencia corporativa. Esa misma influencia se ejercerá sobre la forma en que los gobiernos y los medios de comunicación presenten las opciones para responder al caos que se avecina. Por eso, el liderazgo y la expresión de las personas que no quieren que sus ideas sobre cómo cuidar unos de los otros sean moldeadas por la propaganda corporativa serán esenciales, y son la razón por la que seguiré enseñando sobre todo ello en la Universidad.
Feliz Año Nuevo,
Catedrático Jem Bendell PhD
Publisher, Deep Adaptation Quarterly
Editoriale della newsletter del 7 gennaio 2022. Siamo davvero alla frutta? Come rispondere consapevolmente ai disagi della società.
In qualità di fondatore del movimento “Deep Adaptation” ovvero per l’adattamento profondo allo sconvolgimento e al collasso delle società, sono lieto di avere la possibilità di continuare a condividere con voi ciò che penso sia importante, soprattutto ora, che stiamo vivendo tempi tanto duri. Nelle conversazioni di DA- (Deep Adaptation, adattamento profondo) parliamo spesso di “collasso sociale”, ma spesso non esploriamo cosa intendiamo per “società”. Ad esempio, esistono norme e valori fondamentali nell’esperienza sociale? Sono questi altrettanto importanti quanto le questioni di alloggio, cibo o salute? O dovremmo abbandonare alcuni valori che sono stati al centro della nostra esperienza collettiva fino ad oggi, se pensiamo che ci manterranno protetti? Chi decide il “noi” che conta e il “gli altri” che contano meno? E da dove verrebbe la strada da seguire per raggiungere l’ambita sicurezza? Questi sono argomenti esplorati dai firmatari dello Scholars Warning sui disordini sociali. Relativamente a questi argomenti, mi è piaciuto molto un recente riassunto del movimento di “Deep Adaptation” in una recensione del mio nuovo libro: “A differenza del crescente movimento prepper (o survivalista) che dà la priorità alla sopravvivenza personale a tutti i costi, l’adattamento profondo richiede risposte adattive che scaturiscono dalla solidarietà verso la vita di tutti, richiedendo un esteso senso di sé e di affinità con gli altri”.
Dopo che il mio saggio accademico su DA è diventato virale, parte delle ragioni per cui ho deciso di rimanere coinvolto e attivo nel movimento sono per contribuire a creare modi gentili di rispondere ai crescenti sentimenti di vulnerabilità. Non modi solo più gentili di un futuro alla “Mad Max” fatto di crimini violenti in una società senza legge. Metodi che sarebbero anche più gentili di un futuro alla “Major Max” (sindaco Max), ovvero un futuro fatto di governi totalitari che usano la paura per generare un’aggressione pubblica verso il pensiero e il comportamento critico e indipendente. Questo perché ritengo che i diritti umani siano al centro di ciò che dovrebbe essere l’esperienza sociale, e quindi qualsiasi sospensione o denigrazione di tali diritti è una facciata della distruzione della società stessa. Peggio ancora, se tali diritti rimangono limitati dal potere e indifesi da gran parte del pubblico, allora ciò rappresenta un vero e proprio tracollo della società. Col senno di poi, potrebbe essere considerato proprio come un aspetto del collasso della società.
Molti di noi, consapevoli degli eventi impendenti, sono, per ora, stati, fortunati ad evitare le conseguenze del disastro ambientale e dei suoi effetti a catena sulla loro pelle, ma come risponderemo quando sentiremo la nostra vulnerabilità immediata e quella dei nostri cari? Date le connessioni tra il degrado ambientale e le malattie che hanno origine negli animali (anche se solo a causa di spericolati esperimenti scientifici nella ricerca di contromisure verso tali rischi), il 2021 può essere visto come il primo caso di sconvolgimento sociale legato all’ambiente che colpisce tutti in paesi ricchi, anche se su diversa scala. Come abbiamo risposto?
In molti casi nell’ultimo anno le persone hanno risposto con curiosità e solidarietà. Tuttavia, numerose persone hanno risposto con biasimo, denigrazione, umiliando idee alternative, minando la supervisione del popolo verso le nuove imposizioni, sostenendo direttamente o indirettamente le sospensioni autoritarie dei diritti umani. Questa forma di disgregazione della società, forse di rottura, si sta verificando proprio ora. È qualcosa in cui alcuni di noi, i nostri amici, colleghi, parenti e vicini, hanno partecipato o tollerato. Poiché sta accadendo ora e non in un futuro teorico, l’argomento è inevitabilmente carico di emozioni. Ecco perché molti di noi lo hanno evitato.
Fino a poco tempo fa. Sempre più persone nel campo dell’anticipazione del collasso stanno pubblicamente sfidando la traiettoria nella quale la società è diretta, nonostante le ripercussioni che continuano a ricevere. Paul Kingsnorth, il co-fondatore del gruppo Dark Mountain, ha iniziato a esplorare il collasso alcuni anni prima di Deep Adaptation. La sua intervista, in cui si oppone alla divisione e all’autoritarismo distribuiti dal mainstream come unica soluzione per la salute pubblica nel 2021, è stata vista oltre un milione di volte. Parte del cinismo e delle critiche amare che ha ricevuto da noti commentatori del movimento ambientalista mette in evidenza il crollo in corso del dialogo civile a cui si riferiva.
Forse però, c’è qualcosa da imparare dalla sua esperienza. Anticipando il crollo della società dei consumi industriali, Paul si trasferì in Irlanda per vivere più vicino alla terra e cercare di essere più resiliente. La sua situazione ci ricorda che, sebbene molti di noi desiderino lasciarsi alle spalle l’attivismo e la politica e vivere secondo i nostri valori in contesti rurali, lo stato, i mass media e il pubblico in generale non ci lasceranno in pace. La resilienza non può essere solo nel proprio orticello o guadagnata un cerchio di supporto alla volta. Proprio come l’attivismo può diventare una distrazione che consuma, così l’anti-attivismo non ci isolerà da ciò che si sta svolgendo nella società. Tutto è necessario.
Ecco perché questa newsletter vi presenta sia il personale che il politico – l’interno e l’esterno – imprescindibili nel rispondere allo sconvolgimento della società. Per la stessa ragione ho pubblicato sia un articolo che un video musicale sulla necessità di contrastare le menzogne dei mass media sui diversi attivisti e trovare invece una causa comune nella difesa della nostra libertà, prendendoci cura gli uni degli altri e della natura. Questo è anche il motivo per cui sono lieto di annunciare che un facilitatore esperto nel campo della DA stia iniziando ad organizzare circoli di supporto online per la “Libertà di cura” per chi sente che sta subendo aggressioni mediche. Spero che in molti in questo nuovo anni, impareranno dai passi falsi e dalle limitazioni dello scorso, e che saranno quindi meglio preparati ai futuri spaccamenti legati alla sanità, promuovendo un’agenda migliore basata sulla salute dei cittadini. Sebbene alcuni di noi possano cercare di evitare le discussioni scegliendo di considerare l’attuale crisi delle politiche pubbliche come né relativa alla distruzione della società né all’adattamento profondo, ciò potrebbe implicare che non consideriamo i diritti umani come costitutivi di ciò che intendiamo per società. Tale elusione potrebbe diventare una pacificazione con l’abuso. Nel trovare un modo per superare la polarizzazione generata dalla denigrazione dei mass media verso i nostri concittadini, potremmo trarre beneficio dal consiglio di uomini saggi e spirituali come il reverendo Stephen Wright, che sarà il primo ospite di Deep Adaptation Q&A nel 2022, alla fine di questo mese.
L’emergenza climatica non diminuirà (mai). L’ultima lettera dello Scholars Warning ha spiegato che è l’influenza decennale delle multinazionali nella politica climatica internazionale che ha causato il suo fallimento. La stessa influenza sarà esercitata sui metodi presentati dai governi e dai media per rispondere al caos che ne deriverà. Ecco perché la leadership e la comunicazione di chi non vuole che le proprie idee su come prendersi cura l’uno dell’altro vengano modellate dalla propaganda aziendale è oggi essenziale, ed è per questo che continuerò a insegnarlo all’università.
Buon anno,
Professore Jem Bendell
Editore del trimestrale Deep Adaptation